Description
L’épinéphrine (adrénaline) est utilisée pour 2 motifs principaux :
- Augmenter la durée d’action, en retardant le passage de la Molécule d’anesthésique dans le sang et ainsi la garder dans le site opératoire grâce à sa fonction vaso constrictive
- Contrôler l’hémostase en réduisant les saignements per opératoires. Ceci ne vaut bien sur que lorsque l’injection se fait sur le site même du saignement et ne fonctionne pas pour un bloc nerveux appelé anesthésie tronculaire.
* Cliniquement la différence de durée entre Articaine 4% 1/100.000 et 1/200.000 n’est pas significative.
Il est donc préférable d’utiliser en priorité l’articaine 4% 1/100.000.
Pour tous les patients même ceux présentant des pathologies mineures car le confort de cette anesthésique évitera dans certains cas le saignement et la douleur per opératoire, et donc une sécrétion moindre d’adrénaline endogène.
Chez les patients présentant des pathologies cardiaques non contrôlées ou non compensées, des diabétiques non équilibrés, des femmes enceintes, des porteurs de pacemaker, des hypertendus équilibrés, chez un patient sous bisphosphonates, il est préférable d’utiliser l’articaine 4% 1/200.000 car elle contient 2 fois moins d’épinefrine pour le même effet clinique, ceci pour diminuer de l’effet adrénergique sur ces états.
Ceux-ci étant des mesures de prudence et non des risques formels.
* Il y a par contre les contre-indications absolues pour toute forme d’adjonction d’epinephrine et qui sont
- Le phéochromocytome, tumeur de la medullo surrénale
- Trouble du rythme non contrôle et non porteur de pacemaker
- En anesthésie tronculaire ; il y a évidemment contre-indication car c’est d’une part inutile car l’effet vaso constriction n’est désiré qu’au niveau du site opératoire et d’autre part, près d’un tronc artériel important le passage d’adrénaline est encore plus important augmentant ainsi ses effets délétères, donc en anesthésie tronculaire : il est inutile voire dangereux d’utiliser un anesthésique adrénaline.
dhia.haythem –
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